Le contexte national

Publié le par Comité de soutien à Aubin

Après trois semaines d’Etat d’urgence, les banlieues se réveillent avec la gueule de bois. La nouvelle année commence par la levée de l’état d’urgence dont les évènements du 31 décembre ont achevé démontrer l’inutilité.

Le climat d’angoisse entretenu fin 2005 a justifié tous les excès en termes de répression et de mensonges politiques. La justice, a puni pour l’exemple ceux qui, mis à l’écart depuis des années, ont commis l’affront de se révolter.

La révolte a parlé, certains voudraient déjà l’oublier. Les témoignages des révoltés font cruellement défaut au débat public. Seuls les flash-balls restent braqués sur les banlieues. Chiffres et témoignages à l’appui, il est indéniable que les personnes inculpées et jugées pendant les révoltes d’octobre novembre ont subi une justice d’exception.

Aujourd’hui enfin, des voix se lèvent, et commencent à être entendues, pour rétablir que ces révoltes étaient bien des révoltes populaires, loin des clichés, que ni le rap, ni l’islam, ni les caïds, ni la mafia, ni les immigrés n’ont fomenté. Que ces révoltes sont le fruit de conditions sociales indignes. Que rien ne justifie l’état d’urgence à part imposer le silence. Que rien ne justifie une justice d’abattage à part punir pour l’exemple. Le bilan du Ministère de l’Intérieur au 30 novembre : 4770 interpellations, dont la moitié après la fin des incidents, 4402 gardes à vue. 763 individus écroués, dont plus d’une centaine de mineurs, 422 majeurs ont été condamnés en comparution immédiate. 152 personnes ont fait l’objet d’une convocation dans un délai de dix jours à deux mois. Sur les faits les plus graves, 135 informations judiciaires ont été ouvertes. Environ 75% des procès ont débouché sur de la prison ferme.

Dans notre ville quasiment rien ne s’est passé pourtant la préfecture de la Marne semble vouloir se distinguer en transformant un jeune étudiant étranger en bouc émissaire de débats politiciens aux relents nauséabonds.

 

Publié dans soutenons.aubin

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